Considéré comme une des jeunes pousses prometteuses de la mode italienne, Arthur Arbesser a présenté à Milan une collection estivale qui revisite avec fraîcheur des classiques du vestiaire féminin.
En quelques saisons Milan est devenu le point central du Fashion Month. La raison ? La renaissance des Maisons légendaires que sont Gucci ou encore Pucci, mais aussi l’émergence d’une vague de jeunes labels qui ont su convaincre. À l’inverse des autres capitales de la mode, Milan confirme son attrait pour une mode intellectuelle et bigarrée initiée par Miuccia Prada, ravivée par Alessandro Michele, et appuyée par Arthur Arbesser ? C’est l’impression que donnait son défilé pour le Printemps/Été 2017 pour lequel le jeune créateur autrichien basé dans la capitale Lombarde, a fait vibrer les cordes de l’histoire.
À Milan, le jeune designer présentait au Museo della Scienza e della Tecnologia Leonardo da Vinci, une collection avec l’uniforme en leitmotiv. Sur le moodboard posé dans la pièce se retrouvent pêle-mêle des photos issues de l’album de famille, des images du musée, des morceaux de tissu ou encore des images d’archives ou photographie de building colorés. « C’est que j’aime faire à travers mes collections, utiliser une pièce classique en lui apportant un souffle nouveau que ce soit à travers des matières ou des coupes ». Chez Arbesser le, classique perd donc de sa sagesse ; si le vichy est roi, il sera vert pomme et irisé, d’accord pour les Richelieues à condition qu’elles soient en vinyle noir et blanc, les polos sont assemblés en patchwork pendant que les jupes plissées semblent faire l’école buissonnière, entrainant derrière elle des robes inspirées de l’école de Marine.
Amoureux de la collaboration, celui qui parlait de sa famille artistique au New York Times quelques jours avant le défilé a fait signer ses cristaux par Swarovski et ses lunettes par la maison autrichienne Silhouette. Une première collaboration entre eux qui se traduit par 4 solaires inspirées par le style d’Arthur Miller période Marilyn Monroe. C’est peut-être ce qui rend si touchante la mode d’Arthur Arbesser, cette tendance à défier les codes établis, non pas en sortant de la marge mais en ouvrant un prisme nouveau sur ce qui peut être fait en bordure de la ligne.
www.arthurarbesser.com www.silhouette.com
Texte: Mélody Thomas