La multinationale de la biotechnologie végétale MONSANTO a été la cible, ce vendredi, de l’attaque la plus meurtrière perpétrée par un groupe éco-terroriste jusqu’à ce jour. Les écologistes radicaux du S.T.O.P (Stop Torturing Our Planet) sont à l’origine de cette attaque.
Elle marque une nouvelle ère et une nouvelle forme de terrorisme, cette escalade brutale a fait plus de trente victimes et, à l’instar des mouvements fanatiques religieux, remet en question les valeurs profondément ancrées de notre société.
Les militants du S.T.O.P s’étaient déjà fait remarquer au mois de novembre dernier avec l’enlèvement du ministre délégué de l’économie et du développement canadien, Charles Deguerre, cet épisode s’étant résolu sans trop de dégâts, on avait cru à une folie passagère de quelques étudiants férus de Terry Gilliam. Cette fois-ci, il n’y a plus matière à rire, l’opération “commando” du S.T.O.P tient plus du massacre. 31 personnes sont mortes empoisonnées, 14 sont actuellement dans un état grave, tel est le bilan provisoire.
Le géant industriel n’a, à ce jour, fait aucun commentaire. Le com-muniqué de presse du FBI affirme que les militants, vêtus d’uniformes de sécurité, se sont introduits dans le complexe administratif de St Louis, Missouri, à l’aide d’une petite mongolfière et après être entrés dans le local technique, ils ont contaminé les canalisations du système d’alimentation d’eau avec de l’imidacopride, principe actif inodore et principal composant du Gaucho. Ce pesticide, fabriqué par la firme, fait selon les groupes de pression écologistes, de nombreux ravages parmi la population d’abeilles d’Amérique du Nord. Une vidéo du groupe terroriste a été mise en ligne hier matin, puis promptement retirée pour analyses, dans laquelle on y voyait un homme recouvert d’une balaklava se félicitant du succès de l’opération et affirmant que “la nature et ses alliés doivent retrouver leur équilibre véritable” et que “ceux qui vivent par le glaive, périrons par le glaive”.
La plupart des associations et gouvernements internationaux ont condamné cette action, qualifiée par les Etats Unis de barbarie, seules les organisations anti-OGM, et quelques mouvements radicaux n’ont fait aucun commentaire.
Cette chronique est une fiction, jusqu’à quand ?
Texte : Matthew Bond
Illustration : Bob London / Agence Valérie Oualid
Extrait DEDICATE 16 – Printemps 2008