L’artiste Rosalia, à l’occasion de WeLoveGreen nous a offert son premier concert en France. Elle nous a montré un angle totalement renouvelé de la musique flamenco en mélangeant le courant traditionnel avec des sons synthétiques, expérimentaux et urbains.
Dans un voyage hors du temps entre musique contemporaine et le flamenco traditionnel, l’artiste utilise la force du flamenco comme un moyen de montrer la vitalité et la force rebelle d’une femme libre, typique de ce mouvement, une femme sans soumission, animée et habitée à chaque chanson. Cette performance transforme Rosalia en une nouvelle égérie resplendissante de l’autonomisation des femmes. Nous avions déjà vu ce phénomène chez d’autres artistes, comme Rihana, mais plus rarement sur la scène latine, généralement plus favorable aux artistes masculins.
Son deuxième album, El mal querer, a pour thème principal une relation toxique, divisé en 11 chapitres musicaux à partir desquels une femme est victorieuse. Cet album, inspiré par l’art espagnol de la Renaissance et par un roman français intitulé Flamenca, aux sons enveloppants et hypnotiques, voyage entre rap-trap et flamenco. Sur la couverture nous retrouvons des photographies de Rosalia rendant hommage à des peintures de femmes à moitié nues, figures importantes dans l’histoire de l’art.
WeLoveGreen, chaque année, parie, non seulement sur les artistes à messages sociétaux, mais surtout sur l’idéologie du changement et de la transgression, telle que Rosalia, la reine du flamenco, qui a su laisser son empreinte sur le festival et dans nos coeurs.
Texte: Sophia Thowinsson
Photographies: Claire Gaby
@rosalia.vt
www.welovegreen.fr