C’est reparti ! Balivernes incessantes assénées ça et là comme un remède de grand-mère délivré en doses outrancières. Magie de Noël, à coup de matraquages médiatiques et autres diaboliques bavardages. De quoi sevrer les plus accrocs d’entre nous. La société s’est mise au pas. Les guirlandes fusent, et les premiers balbutiements de bébé semblent tout droit sortis d’un conte en carton : « Areu, areu, dans son manteau rouge et blanc. »
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_position= »last »][vc_column width= »1/1″][vc_gallery type= »image_grid » interval= »3″ onclick= »link_no » img_size= »large » images= »14536″ custom_links_target= »_self » el_position= »first last »][vc_column_text el_position= »first last »]En ces jours de fêtes, l’échappatoire est une tâche ardue. Récidive impunie du bon vieux feuilleton merdique où la magie opère, âmes suicidaires s’abstenir. Le voilà descendu de nulle part, ce pseudo écolo sur son traîneau. Mise en scène poétique d’une parade nocturne pathétique. Monopole du vieux bonhomme mal rasé, il serait grand temps de compléter la panoplie des égéries « Gillette ». À l’heure du « 5 fruits et légumes frais » en voici un dont l’embonpoint ne semble pas faire sourciller notre Ministère de la santé. Hypocrite !
Et le crottin de renne, évaporé via « Photoshop » ! On nous prend pour des bleus, car les besoins de la bête, c’est du costaud en matière de CO². Pas de doute, nous sommes au mois de décembre, « jingle bells », les cloches sonnent, vous êtes sacré « Roi des cons », et pour couronner le tout vous vous gelez les miches. Ces jours de Fêtes, on fait scintiller les lumières en pillant notre mère la Terre parée de mille feux. Pas de panique, c’est Magnifique !Mélodies mielleuses, on nous fait passer pour des dindes, farcies de dictons bidons, « Ho ho ho… » On se délecte déjà d’un génocide saumoné sur toasts beurrés en ces temps de solidarité. Et pour tous ceux qui ont perdu la foi, n’ayez crainte on pourra se gaver, le don d’organes de nos chères oies ne connaît pas la crise. On rivalise d’inventivité, une bûche fourrée aux marrons glacés, recouverte d’un string ficelle en or : 100 euros et sans heureux. Une fois de plus, cette magie nous mettra sur la paille. De quoi se rapprocher du petit Jésus.
Opération marketing d’images pseudo sublimes, minables ! « C’est nous qu’on revient pour Noël, offrir un cadeau démentiel ! » Migration au trot, on obéit en bons petits soldats au rituel de l’achat compulsif. Folie fiévreuse, envie d’inoubliable… Venez vous faire enguirlander par quelques vendeurs écœurés. Et les flocons s’en mêlent, Paris tout blanc, le compte en banque qui gèle. Besoin de partir pour mieux se réunir ? Mission séduction et prolifération de prix abusifs pour profiter d’une envie peu banale de Noël en famille. « Together is better ! »Alors célébrons cette contrefaçon du bonheur en rituels inutiles. Vivement la Saint Valentin !
Chronique : Jessica Segan
Photographie : Sol Sanchez
Extrait DEDICATE 22 – Hiver 2010
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