Né en Argentine en 1973, Leandro Erlich vit et travaille à Buenos Aires et à Paris. Il développe son travail artistique sous forme d’installations qui nous confrontent à des situations familières, le plus souvent domestiques, qu’il fait glisser vers le fantastique.
Leandro Erlich conçoit des installations dans lesquelles les compo-sants de l’architecture sont utilisés pour créer un espace de perception de la fiction. Ses œuvres, tels de petits théâtres, dressent la scène d’un spectacle qui serait celui de la (dé)construction de la réalité. Elles reconstituent des objets ou des intérieurs domestiques et familiers (un salon, une salle de danse, une piscine, une cabine d’ascenseur, etc.) dont l’existence matérielle est mise en doute, notamment par un dispositif en trompe-l’œil où vrais et faux miroirs dédoublent, démultiplient et inversent l’espace. Dans ce jeu d’illusions, d’inversions et de réflexions, le visiteur est convié à faire l’étrange expérience de sa présence ou de sa disparition, et à dépasser la fascination du phénomène optique pour explorer les profondeurs d’une réalité psychologique. Puisque la réalité est une construction, qu’elle fonctionne comme une image, elle devient donc une affaire d’interprétation. Chaque individu, parce qu’il perçoit le monde à sa façon, agit en conséquence sur cette image. Pour Leandro Erlich, regarder, c’est ouvrir un espace infini d’interprétation du réel.
Leandro Erlich travaille toujours pour créer une véritable interactivité avec le public. Une de ses œuvres les plus marquantes, et majeure dans sa jeune carrière, est “La piscine”. Avec cette installation surprenante, il joue encore avec son concept de variation de la perception du réel. En effet, en s’approchant de l’œuvre les visiteurs s’attendent à quelque chose, mais en y pénétrant ils sont surpris par l’effet d’optique et les jeux de perception mis en scène par Leandro Erlich, d’abord intéressé par le challenge de transformation de la réalité. Son processus créatif est centré autour de la modification d’espaces usuels et communs pour plus largement troubler et interroger le commun des mortels sur la notion de réalité. Pour lui, ce que nous pensons être la réalité n’est qu’une interprétation subjective d’une vision que nous croyons être “intransformable”, immuable. Mais la vérité est que la réalité est en fait quelque chose que nous construisons avec notre propre perception. Il se propose alors de jouer avec nos capacités subjectives de perception.
Leandro Erlich travaille toujours pour créer une véritable interactivité avec le public. Une de ses œuvres les plus marquantes, et majeure dans sa jeune carrière, est “La piscine”. Avec cette installation surprenante, il joue encore avec son concept de variation de la perception du réel. En effet, en s’approchant de l’œuvre les visiteurs s’attendent à quelque chose, mais en y pénétrant ils sont surpris par l’effet d’optique et les jeux de perception mis en scène par Leandro Erlich, d’abord intéressé par le challenge de transformation de la réalité. Son processus créatif est centré autour de la modification d’espaces usuels et communs pour plus largement troubler et interroger le commun des mortels sur la notion de réalité. Pour lui, ce que nous pensons être la réalité n’est qu’une interprétation subjective d’une vision que nous croyons être “intransformable”, immuable. Mais la vérité est que la réalité est en fait quelque chose que nous construisons avec notre propre perception. Il se propose alors de jouer avec nos capacités subjectives de perception.
Avec “La piscine”, on plonge dans une anamorphose parfaite, notamment intensifiée par les reflets troublés de l’eau à la surface… Leandro Erlich a pensé et construit cette installation déconcertante pour que les visiteurs se retrouvent transposés non seulement dans un espace mais également dans une situation. Ils en deviennent ainsi les acteurs et lui le metteur en scène. Alors que l’on intègre l’œuvre, il existe une probabilité de réalité qui finalement s’évapore, comme si le rêve, une fois vécu, se dissolvait, disparaissant au-dessus de nous… Tout n’est que le produit d’un jeu subtil d’optique… Le jeune artiste réussit très bien ici la démonstration de sa thèse principale sur son rapport à la réalité.
Leandro Erlich est de plus en plus connu et reconnu dans le monde de l’art contemporain, surtout depuis la Biennale de Venise 2001 où “La piscine” l’a complètement révélé. Un artiste bientôt majeur…
À suivre donc de très près.
Texte : Cyril Xavier Napolitano
Photographie : DR
EXTRAIT DEDICATE 10 – Automne 2006