C’est à Paris dans les salons d’un grand hôtel que nous rencontrons Jon Olafsson pour la première fois. Homme d’affaire Islandais, qui détenait une grande partie des médias locaux, journaux, magazines, une télévision et la société de téléphone mobile. Mais c’est pour discuter d’eau qu’il nous reçoit.
Chaque année un grand nombre de marques d’alcools sont lancées, de nouvelles vodkas, de nouveaux alcools, pourquoi avoir choisi de lancer une marque d’eau ?
Je n’avais pas spécialement envie de me lancer dans l’industrie de l’eau. J’avais vendu mes sociétés en Islande, mon seul concurrent était devenu le gouvernement et il m’a fait comprendre que c’était le moment de passer la main. Je me suis donc mis à la retraite. Mon fils a, au même moment, rencontré un homme d’affaire saoudien qui souhaitait investir dans une usine d’eau.
L’Islande étant une des terres au monde qui détient le plus grand nombre de nappes phréatiques, il lui a évidemment trouvé une société à acheter. Et puis l’homme d’affaire a disparu et nous nous sommes retrouvés propriétaires d’une source.
Une situation devenue embarrassante ?
Et bien, au début, nous nous sommes demandés ce que nous pouvions bien faire de cette usine, qui plus est, était complètement obsolète. Nous nous sommes attachés au sujet. Des tests ont révélé que Icelandic Glacial est l’eau la plus pure du monde. Sans équivalent, nulle part !
Un argument marketing ?
Non, cette eau a un PH neutre et la teneur la plus basse du monde pour tous ses minéraux. En comparaison avec toutes les eaux existantes sur le marché quand vous la buvez, vous sentez qu’elle n’a pas spécialement de goût, c’est juste une eau très pure. Boire des eaux à forte teneur en minéraux peut provoquer la formation de calcul rénaux, avec Icelandic Glacial, aucune chance que ça arrive..
Vos arguments font sourire…
Non, je suis sérieux. Cette pureté est un cadeau de notre terre depuis des millénaires. En Islande nous sommes 300 000 habitants, c’est très peu. Il y a très peu de pollution malgré le fait que nous soyons insulaires. Notre source est protégée par une couche impénétrable de roche Lava et nous sommes implantés sur une zone d’exclusion de 12 8000 hectares, pas de constructions, pas d’élevages ou de cultures dans notre zone. Et puis, en plus de nos tests, il y a la reconnaissance internationale. Nous avons gagné en 2007 le prix de la Meilleure eau, décerné par BevNet, les experts de l’industrie.
Autrement dit, vous rebondissez de votre infortune ?
Forts de cette découverte, nous avons décidé de moderniser l’usine et la source. Aujourd’hui Icelandic Glacial est l’usine d’embouteillage la plus moderne d’Islande. Nous avons une réserve d’eau à la source de 2 000 000 000 de bouteilles par an (l’équivalent d’Evian ou Vittel). Nous exportons dans le monde entier, nous avons un accord avec Anheuser-Busch pour les Etats-Unis, nous venons d’acheter une société de distribution en Chine et cerise sur le gâteau, Dior a choisi Icelandic Glacial dans la composition de sa nouvelle ligne de produits Dior Snow. N’est ce pas là une reconnaissance absolue que notre eau est bien la plus pure du monde.
Que peut-on vous souhaiter ?
Du développement. Nous ne sommes ni au bout de notre capacité de développement, ni de notre capacité de production. D’être connue et reconnue partout dans le monde. Nous sommes présents à Cannes pendant le Festival. Nous sommes présents à Los Angeles sur les tournages. Certains acteurs, producteurs, réalisateurs, exigent maintenant Icelandic Glacial. Nous réfléchissons aussi à d’autres formes de commercialisation.
Interview : Michèl Thèron
Published : Printemps/été 2012 – DEDICATE 28