Ces héritiers de Pet Shop Boys et Dépêche Mode composent « The »duo électropoprock londonien du moment. David Cox et Russell Crank qui se sont payés le luxe d’envoyer balader John Lydon des Sex Pistols en 2008 pour une histoire de voiture, ont fait leurs armes en premières parties d’Underworld (2008)et Prodigy (2009). Ils sont de retour d’une humeur des plus « happy-dance floor »avec leur 2e album …
Dans quelle «mood » êtes vous en ce début d’interview (le 15.06.2011) ?
D : Je me sens bien, super excité par la sortie de notre 2e album, d’autant que j’ai bu quelques bières alors je me sens carrément heureux.
Quelle a été votre meilleure inspiration dans votre vie ?
D : À la seconde où j’ai vu le fameux programme musical anglais « Top of the Pops », j’ai su que la musique était tout dans ma vie, je devais avoir 5 ans. Tout semblait si excitant, comme un monde où tout était possible. Des gens qui étaient ce qu’ils veulent, et se comportant librement.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre jeune carrière ?
D : Ce fut la première tournée que nous avons fait avec Russell dans la voiture de sa mère, traversant toute l’Angleterre, logeant dans d’horribles hôtels, et se nourrissant de sandwiches au fromage. La vraie bohême ! Nous croyions tant à ce que nous faisions, que nous avions l’impression d’aller conquérir le Monde. Je suis nostalgique de cette période.
Racontez nous votre dernier rêve
D : J’en ai fait un bizarre l’autre jour. Pete Doherty fuyait la police, grimpait à un arbre. La police le retrouvait et lui ordonnait de sauter sur le bâtiment à côté. Il sauta mais disparu, ses vêtements restèrent sur le sol. Il était retrouvé quelques jours plus tard dans le même arbre vêtu en camouflage.
Et Votre dernier cauchemar ?
D : Le peuple anglais avait voté pour un fasciste.
Si vous étiez 3 verbes
D : Crier, ennuyer, aimer !
Qu’est ce qui vous fait rire ?
D : La gueule de Russell
Et pleurer ?
D : Ma gueule
Qui aimeriez vous rencontrer ?
R : Neil Young, il a la plus belle voix au Monde !
Avec qui aimeriez vous collaborez ?
D :Trent Reznor ou Marilyn Manson.
Ils ont tous les 2 une grande maîtrise de la musique électro et du rock. Ils font tous les 2 tout ce qu’ils veulent et la musique qu’ils aiment.
Avec quel réalisateur associeriez vous votre musique ?
D : David Lynch ou Lars Von Trier
Les deux extraient la beauté de la tristesse et de la pénombre.
La prochaine chose que vous aller acheter ?
R : Nous allons jouer au festival de Glastonbury le week-end prochain, alors nous allons avoir besoin d’une tente et de bâches plastiques waterproof !
Décrivez nous votre sweet-home ?
Une île de sérénité entourée de junkies et de crasse.
La seule chose que vous emporteriez avec vous sur la lune ?
R : Je sais que cela peut paraître nul, mais ce serait mon blackberry, car j’adore vraiment travailler, je vis pour Autokratz et notre label Bad Life. Je ne peux jamais m’arrêter et ne me sens pas bien si je ne travaille pas.
Quelle est l’humeur de votre musique ?
D : Émotive, évocatrice, globale et directe.
Comment vous faire vous sentir bien ?
R : Comportez-vous vraiment mal !
Quel fut la plus belle rencontre de votre vie ?
R : Johnny Marr (NDLR : l’autre leader du groupe The Smiths avec Morrissey), qui est mon héro, fut un réel amour avec moi.
Quelles serait votre proposition pour un Monde meilleur ?
D : Être sympa avec son prochain, puisque nous sommes tous en train de nous noyer dans ce monde de merde. On devrait plutôt s’unir et combattre les vrais mauvais qui nous asservissent : les banques et les gouvernements.
Que pensez vous du Clubbing en 2011 ?
R : Après que tous ces « F*** »de banquiers nous aient spolié, c’est certes plus difficile pour les promoteur indépendants, mais l’électro ne s’est jamais aussi bien porté et continue son combat.
La musique serait elle votre religion ?
R :Non, car la religion pour moi, a trop de liens avec l’oppression.
Comment résumeriez vous votre 2e LP «Self help for beginners» qui vient de sortir …
R : C’est vraiment un savant mix de musique électronique, de rock, de garage et de techno, une f*** de promenade du début à la fin.
Quelle est votre but ultime ?
R : On vit pour être en live sur scène, c’est notre motivation première, d’être en face et avec à notre public.
Quels sont vos projets ?
D : Une tournée d’été en Europe et ensuite écrire de nouveaux morceaux, nous avons déjà beaucoup d’idées, j’ai hâte qu’on s’y mette.
R : Notre label « Bad Life » se développe de mieux en mieux, nous avons en prévision de grosses sorties qui arrivent…
Dans quelles humeurs êtes vous en cette fin d’interview ?
D : Assoiffé, pour un autre verre !.j’adore boire !
Interview : Cyril Xavier Napolitano
Photographie : DR
EXTRAIT DEDICATE 26 – Été 2011