C’est quand elle arrive du parking et qu’elle passe pour la première fois devant moi que je me dis “impossible de passer inaperçu avec cet engin”.
Elle n’est ni rouge, ni jaune, simplement blanche avec sa capote noire et pourtant , le capot allongé du roadster et le ronronnement grave à son passage ne laissent personne indiffèrent.
Une fois à la place du pilote, les sensations se multiplient. Une assise assez basse dans cette SLS, mais le siège sport en cuir se règle littéralement dans tous les sens possibles, le confort est optimal. L’intérieur est chic et sophistiqué tout en restant sport. Les cuirs mats, blanc et noir, de grande facture se mélangent à l’alcantara noir et à la console en carbone grise. Le compteur gradué jusqu’à 360km/h vous laisse songeur quant aux capacités de la machine. Elle est donnée pour 13,2 litres au 100, on verra mais ça ne me paraît pas beaucoup…
La clef est dans l’habitacle, elle le sait, il est temps d’appuyer sur le bouton “start”. Le 8 cylindres se réveille dans un premier mugissement. La prise en main est assez simple, en boite automatique, à bas régime, elle se conduit aisément. En ville, on s’aperçoit vite que la longueur de son capot répond à un empattement équilibré et que si elle attire les regards curieux et admiratifs, les autres véhicules sont bien proches. Il va falloir faire attention, heureusement les capteurs de distance, l’avertisseur de présence dans les angles morts sont autant d’aide à la conduite pour ne pas la rayer. Dans la circulation, elle tourne vraiment au ralenti, on est à 30, 50 ou 90 Km/Heure, difficile à dire, à priori ce n’est pas son rythme, même si elle le gère bien. L’autoroute enfin, la pédale de droite enfoncée, un peu, et vous réveillez immédiatement les 570 chevaux qui se cachent à l’avant. Le ronronnement se transforme en rugissement, vous vous retrouvez collé au fond du siège et l’aiguille du compteur ne cesse de monter, il vous faut déjà décélérer, car elle en veut encore et il y a bien longtemps que les 130km/h sont oubliés. Pour la conduite, vous avez le choix, entre les positions de la boite de vitesse, Confort, Sport, Sport plus, et Manuel, et ils n’ont rien de décoratif. Le bouton AMG, sorte de déclencheur pour passer en Batmobile, vous emporte immédiatement dans un autre Monde. Les suspensions durcissent, la conduite se fait sportive, votre belle élégante vient de se transformer en bête férocement motivée pour avaler des kilomètres d’asphalte à très grande vitesse. Pour parfaire le tout, une version électrique équivalente à 750 chevaux est prévue pour juin 2013, la voici en plus écolo…
Difficile de quitter une telle partenaire de plaisir mais une pensée me vient et je veux la partager avec vous : les détracteurs de Mercedes doivent en faire l’expérience, ils doivent se mettre aux commandes de la belle SLS AMG 63 et jamais plus ils ne regarderont la marque étoilée de la même façon.
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Extrait de DEDICATE 30 – Printemps/Été 2013