QUI
Quand un groupe qui mêle dance crac-cra et rock choc prétend puiser son inspiration d’un grimoire hérité d’un parent de Navarre sur son lit de mort, on peut s’attendreau pire. Sebastian, Gilbert, Graham et Mimi seraient-ils la réincarnation d’Empire of The Sun version Espagne du Nord ?
QUOI
Malgré l’évident accent espagnol qui enrobe leurs textes chantés en anglais, le culte du soleil (SOL est bien l’acronyme de Star Of Love), l’utilisation d’instruments basques traditionnels comme ces percussions de bois, les Crystal Fighters nous mentent. Sous ces airs d’Auberge Espagnole, leur musique vient des sons made in UK du gris London. Ce folklore fantasmé n’est que prétexte à sublimer leur univers dance big beat, dubstep et électro-rock d’un chatoyant paysage ocre et carmin. C’est un coup bas(que) !
VERDICT
Qu’on adopte ou non la mythologie proposée par ces citoyens du monde, on ne peut qu’adhérer à leur musique. Des titres façonnés aussi bien pour les clubs que les salles de concert (ils sont impressionnants en live) qui vont leur permettre de frapper fort et faire mouche à chaque fois. Nul besoin de chercher à justifier leur mélange, à l’heure des OGM assumés, nous savons que la musique transgenre n’est plus un dommage collatéral. Et c’est dans cette réécriture du rock psychédélique pour les nouveaux venus du 21ème siècle qu’ils sont sincères. Crystal Fighters – Star Of love (Different/PIAS)
Texte : Florian Leroy-Alcantara
Photographie : Karina Lax
EXTRAIT DEDICATE 24 – Printemps 2011