Il a l’intelligence de cœur et de jeu d’un Bebel national mixé au charme malicieux d’un Tom Cruise angoissé par le temps qui court. Le nouvel acteur star du cinéma français adore l’escalade et monter les marches de Cannes en tuxedo Gucci et montre Bulgari…
À seulement 34 ans, 31 longs métrages, 10 courts, 8 téléfilms et 14 featurings dans des séries, après déjà 20 ans de carrière, comment vas-tu ?
Bien mais, je ne me balade pas avec le poids de ma carrière sur les épaules (rires). J’ai effectivement plus tourné que pas tourné mais je le vis bien. À chaque fois que je pars sur un nouveau projet j’ai l’impression que c’est le premier. Je me laisse toujours surprendre par mes différents choix de cinéma et j’essaie d’entretenir
au maximum cette surprise.
“Civil”. Définition : qui relève du citoyen, de son statut, en tant que membre d’une collectivité nationale, par opposition à militaire ou religieux. Tu as fait ton service ?
Non, je n’ai pas fait mon service mais en tous cas ça me va très bien comme définition. (sourire)
Tu as eu une enfance hyper active à Paris 12e, quartier Ledru Rollin, ta chambre d’ado était un capharnaüm avec des murs couverts de Graffitis. C’est comment maintenant chez toi ?
Mon appartement du 20e est heureusement plus aéré, plus entretenu, même si c’est toujours autant le bordel dans ma tête. Hyper actif c’est vrai, j’ai été très longtemps assez “relou”” pour mes amis ados. Je pense avoir fatigué mes potes à l’époque. J’étais un véritable zouave.
Tes films de référence sont, Duel, le tout 1er film de Spielberg, Les Demoiselles de Rochefort que tu as vu plusieurs fois, mais encore…
J’ai récemment adoré Zone à défendre…
Dans lequel tu joues…
Euh, non pardon, je voulais dire Une zone d’intérêt de Jonathan Glazer (rires), je ne suis pas aussi mégalo ! Plus sérieusement, j’aime les films de Lubitsch que j’ai découverts sur le tard, je suis acteur et aussi spectateur avec des choix très éclectiques. J’adore le cinéma de Paul Thomas Anderson, qui comme Radiohead en musique, est une référence ultime pour moi.
Bijoux de tête Balmain
Qu’as-tu gardé de tes origines avignonnaises par ta maman et tahitiennes et catalanes par ton papa…
J’ai pour projet d’aller un jour en Polynésie, avec une sorte d’appréhension d’y découvrir ma famille paternelle… Peut-être un jour avec mon père qui n’y est jamais retourné depuis sa naissance mais qui n’est pas vraiment “chaud” pour y aller. Quant à mes origines maternelles, je garde de bonnes bouteilles (sourire) d’un excellent vin. En effet, mes grands-parents étaient propriétaires du Domaine du Moulin- Tacussel à Chateauneuf-du-Pape, aujourd’hui géré par mes trois tantes.
Tu as été repéré dans ton premier cours de théâtre par Frédérique Moidon, directrice de casting chez Artmedia, qui a su saisir ton talent en herbe…
C’est elle qui à plusieurs reprises a insisté auprès de mes parents pour que je poursuive. Il y a des rencontres qui changent la vie surtout que je n’avais pas du tout ce désir d’être acteur au départ. Je ne me projetais pas du tout, j’avais certes un naturel à jouer et une aptitude précoce au jeu mais sans grande motivation. Profitez de l’intégrale de l’interview de François Civil dans Dedicate 40
Interview Cyril Xavier Napolitano
Photographie Nicolas Valois
Stylisme Simon Pylyser