Dedicate 42, Pierre Niney, Julien Granel, Bonnie Banane & Joseph Schiano Di Lombo, Derek Barbolla, fondateur de Cercle, The Hives, les artistes Pascale Marthine Tayou et aussi Zandile Tshabalala, et bien sûr de la mode et du style…
EDITO
Poussés par l’énergie et l’envie de créer, nous poursuivons notre chemin. Célébrer la création sous toutes ses formes est notre quotidien, nos cœurs battent au rythme des percussions, nos vies ressemblent à leurs rêves tant nous remplissons nos regards de beautés, nos âmes comblées par l’échange. Comme tous, nous nous posons des questions, aussi matérielles, mais c’est cette richesse immatérielle que nous avons la chance de toucher, que nous choisissons de partager avec vous.
ll est brillant, porté par une intelligence affutée et une sensibilité à fleur de peau. Le crocodile ne l’a pas dévoré sur les rives de ce fleuve africain, mais il en porte souvent, il sait nous faire rire, nous faire pleurer, nous donner des émotions, il est en couverture et nous a accordé une belle interview.
Lui est déroutant, figure de l’art contemporain, il aborde, le colonialisme, l’écologie, le genre, l’Afrique, le monde, l’humanité, mais il n’est pas activiste, juste humain… Ils rythment nos jours et nos nuits aux sons de leurs guitares ou de leurs boites à rythme, quand d’autres nourrissent notre imagination avec leurs mots et que d’autres nous transportent avec leurs projets, leurs productions et leurs images. Le name dropping ? C’est la page suivante, dans le sommaire. Dedicate 42 and counting… Keep reading that makes you smarter and so more beautiful !
O.B.
Extrait
PIERRE NINEY, ACTEUR IDÉAL.
Comment vas-tu après 27 longs métrages, 6 séries, 4 téléfilms et bien sûr, Le Comte de Monte-Cristo, blockbuster frenchy avec plus de 13 millions d’entrées dans le monde ?
Je vais très bien. C’est assezgénial, en effet, de constater que ce film provoque une émotion très universelle, quelles que soient les cultures et les codes de cinéma, donc je suis fier et puis je suis super heureux d’avoir su assez tôt ce que je voulais faire et de m’être lancé tout de suite dans ce métier d’acteur qui me passionne.
Ta famille a compris très tôt ta volonté de devenir acteur?
Je viens d’une famille tournée vers la création et l’acte artistique. Ma mère était professeure d’art plastique, mon père professeur de cinéma documentaire à la faculté. Ça a été une chance de grandir dans un environnement créatif où la fantaisie des enfants était cultivée. Où il y avait une peur mesurée de me voir tenter un métier aussi incertain et fragile que celui d’acteur. Avec autant d’appelés et si peu d’élus.
Ton super pouvoir : faire rire les gens, mais encore ?
Le rire est le langage universel, l’idée aussi d’une culture commune, d’une connivence, d’une complicité à aller chercher chez l’autre et aussi un pied de nez à la gravité de la vie et à la mort. Je pense qu’inconsciemment je navigue toujours entre ces choses- là quand j’essaie de me marrer
ou de faire rire mes potes. Depuis toujours, le rire est un ciment très fort dans mon groupe d’amis, avec mes potes d’enfance mais aussi avec mes potes du métier. Je pense que lorsque j’ai fait cette série Casting sur Canal +, qui fut assez confidentielle, c’était un véritable exutoire de tout ce qui nous faisait peur, comme peut l’être le jugement humain d’un entretien d’embauche ou d’un casting. Le rire c’est ce qui nous soude encore. En fait, d’une certaine manière, Casting est une série qui me ressemble beaucoup. Je m’en rends compte en vieillissant.
Cocteau a dit “il faut toujours se surprendre”, qu’en penses-tu ?
J’essaie toujours de faire un film différent du précédent, donc je partage assez cette opinion, sinon on s’ennuie avec soi-même, ce qui est la pire des choses. C’est vraiment ce que j’essaie d’apprendre à mes enfants : l’idée de ne jamais s’ennuyer car si l’on s’ennuie, c’est qu’on est ennuyeux d’une certaine manière et si l’on est ennuyeux, c’est qu’il y a un problème à régler avec soi-même. Je pense même qu’il faut militer pour un retour à passer du temps avec soi-même, sans écrans, sans réseaux sociaux. Ceux qui vont s’ennuyer le plus sont ceux qui grandissent derrière ces écrans et sur ces réseaux sociaux qui provoquent des shoots de dopamine constants. Ça va être très difficile ensuite de trouver le moyen de ne pas s’ennuyer.
As-tu une devise dans la vie ?
Quand j’étais jeune, j’aimais beaucoup cette citation attribuée à Mark Twain : “ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait”. Je l’avais même en carte postale dans ma chambre d’adolescent. (la suite à lire en achetant Dedicate 42)
